Les personnalités Border Line, Etat limite

L’enfance

L’enfant présente des angoisses de séparation caractéristiques qui se manifestent à partir de trois à quatre ans. Elles se traduisent par un désarroi, une sidération, ou bien une anxiété accompagnée de somatisations (nausées, vomissements, coliques). Ces symptômes surviennent lorsque l’enfant est séparé de sa famille, même pour un temps assez court.

Un peu plus tard, les troubles du comportement apparaissent sous forme d’une alternance entre des périodes de tranquillité et des périodes d’instabilité et d’agressivité.

La famille, la mère en particulier, n’est pas rassurante, soit qu’elle laisse l’enfant seul dans le désarroi, soit qu’elle le couve trop, parfois les deux alternativement. On trouve aussi des enfants séparés des parents, mis en nourrice, laissés aux grands-parents, mis en pension.

Le caractère

La personne est assez agréable et avenante, elle recherche le contact, mais l’humeur est variable et la relation peut virer rapidement et se rompre. Le sujet est toujours assez impulsif, avec un manque de retenu, de maîtrise. La réflexion ne tempère pas l’action. La colère et l’agressivité surviennent facilement mais les passages à l’acte violents sont modérés dans cette forme moyenne. Dans ses sentiments, son vécu, le sujet oscille dans les extrêmes : c’est tout ou rien, parfait ou nul, enthousiasmant ou ennuyeux.

Il existe pour ces sujets un risque de dévalorisation qui donne une fragilité face aux aléas de la vie qui est généralement masqué par une carapace de hâblerie agressive. Ce qui donnera une attitude une apparence gestuelle et vestimentaire forcée de bravade.

Le sujet se croit volontiers obligé de choisir entre des opinions extrêmes, ne supportant pas les compromis. Il se propose des buts très élevés, des objectifs illusoires. Le monde social et relationnel est vu sous un jour péjoratif, car il apparaît dangereux et hostile. Le sujet se sent une victime potentielle de la société, des autres et du monde en général qui est hérissé de difficultés.

La souffrance dépressive et l’angoisse

La dépression fréquente, revêt une forme bien particulière. Le syndrome basal est d’intensité variable parfois faible, souvent prononcé. Mais surtout il présente des caractères spécifiques :
Ces sujets ont un sentiment d’incomplétude, de manque à être, de solitude, qui s’accompagne d’une sensation de vide et de creux se manifestant dans le vécu générale et corporel. -Ils se sentent perdus, abandonnés, sans possibilité de vivre, d’autant qu’ils sont nuls et ne valent rien.

L’angoisse se manifeste sous forme de crises aiguës. Il n’y a généralement pas d’anxiété chronique. Elle n’est pas caractéristique.

Les conduites caractéristiques

Les ratés : Ce sont des épisodes de divers types, limités dans leur intensité et dans le temps qui rompent l’apparente adaptation. Les épisodes d’illusion associent des illusions sensorielles à une indistinction entre imaginaire et réalité. La fantaisie imaginative se déploie dans la réalité (les meubles craquent, les fantômes rodent, la grosse bête sort du placard, les cambrioleurs pénètrent dans la pièce). Souvent brefs ils cèdent spontanément. Ils sont favorisés par la solitude, le sommeil, les toxiques. Les épisodes de rationalisme entraînent le sujet dans des torsions démonstratives, une pseudo logique, pour justifier son opinion. Les propos sont tenus avec conviction, le jugement est aboli et la réflexion est au service d’une idée scénario imaginaire. Le sujet est emporté dans un tourbillon qu’il ne maîtrise pas, mais qui disparaît spontanément au bout de quelques temps. Les épisodes asociaux se manifestent sous des aspects divers. Ce peut être une démission devant les difficultés, l’abandon de son rôle ou si l’occasion se présente, une tricherie, un vol. Le respect des règles tout à coup s’abolit, ce qui occasionne des ruptures dans l’insertion sociale : échecs dans le travail ou les études, licenciements, brouilles avec l’entourage.

Le passage à l’acte est une tendance constante. La mise en acte est liée au degré de mentalisation et à tolérer les frustrations. Elle est modérée dans cette forme moyenne. Sur le plan sexuel, on retrouve l’absence d’inhibition. Par contre, une incertitude dans la sexuation (acquisition du genre) et des difficultés dues au manque d’assurance, entraînent souvent divers problèmes. Il existe souvent un manque de désir et des tendances fusionnelles. L’activité est en général limitée à certains secteurs car elle est grevée par les risques d’échec que comporte tout engagement actif. Dans certains cas, elle est faible car le sujet souffre d’un désintérêt général pour le monde.

Les conduites addictives concernent principalement la nourriture, l’alcool, le tabac, l’héroïne. Si l’on distingue la toxicophilie (recherche de produits à effet psychotrope) et la toxicomanie (avec dépendance et jeu avec cette dépendance), il s’agit plus souvent d’une toxicophilie dans cette forme moyenne. La prise de produit sert à lutter contre la dépression engendrée par les échecs. Elle s’accompagne parfois d’une dimension masochiste impliquant de se faire du mal. Les conduites à risques sont constantes et entraînent des accidents, des maladies et parfois la mort.

Les modes relationnels typiques

La relation de camaraderie se fait dans l’immédiateté et sont labiles. En cas de problème, c’est vite la méfiance, agressivité, rivalité, jalousie, les sentiments de persécution. Il n’y a pas ou peu de principes pour réguler les relations. Il faut faire bonne figure ne pas perdre la face. Dans ce cas, le sujet limite est prêt à braver tous les dangers. Peu sensible au bien et au mal, il range les autres en deux catégories.

La relation amoureuse est « en accordéon ». Comme objet d’amour l’autre est vu sous des jours très variable avec des moments d’alternance rapide. Il est perçu comme tantôt très bon, tantôt entièrement mauvais et méchant. Il y a recherche d’une présence, d’un accord constants et une dépendance. La distance est mal vécue. Il y a une crainte d’abandon qui parfois aboutit à provoquer la rupture par anticipation. Tout ces facteurs font que la relation dans laquelle alternent rupture et réconciliation.

Sa convivialité permet au sujet d’éviter la solitude qu’il redoute. Il a une difficulté voire une incapacité à vivre seul et recherche une compagnie, la bande, le groupe. Concernant le champ relationnel, lorsqu’il n’y a aucune menace pour le narcissisme, le sujet peut être parfaitement adapté et se sentir bien.

L’évolution

Avec l’âge, il y a généralement une stabilisation des aspects les plus bruyants. Par contre, vers le milieu de la vie il y a une aggravation générale du fait de la confrontation aux difficultés liées aux responsabilités. Les « ratés » sont beaucoup moins bien tolérés par l’entourage et ont des conséquences plus lourdes. Les sujets n’ayant pu nouer des liens de couple stables se retrouvent seuls et l’alcoolisme s’accentue. Ces sujets payent un lourd tribut aux toxiques, aux maladies, aux accidents, à la violence et à la réussite de leur suicide.

 

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